Deuxième we chez Lucas, dans la forêt à Rio

Publié le par Alexis

A Rio, il y a une forêt dans la ville, et dans la forêt il y a une maison.

 

 

 Mais à Rio, pas besoin d'aller dans la forêt pour voir les singes, ils se baladent sur les fils électriques en pleine ville... 

 

 Lucas devant la bête, le Totem, 300 m de granit vertical voire surplombant, la partie la plus raide du Pain de Sucre qui s'élance au-dessus de l'Atlantique et que nous avons grimpée samedi.

 

  

 Deuxième longueur en 7b à doigt pour s'échauffer tranquille, je laisse passer devant l'homme de la forêt aux doigts d'acier. 

  

Suivent ensuite 7 longueurs plus ou moins déversantes entre 6b et 7a+ que l'ami Lucas m'a toutes laissé faire en tête. La longueur en 6b est une fissure verticale, Lucas m'avait dit  "pas besoin de coinceurs, tu vas voir c'est tranquille, tu vas courir". Pas fou, j'ai pris 5 coinceurs au cas où, et je me dis que j'ai bien fait quand en bas de cette longueur, il me fait : "tu peux partir léger, t'as besoin que de deux dégaines pour cette longueur, une au début sur ce piton rouillé, et une à la fin en arrivant au relais". Ha ouai, cool, glups...  je sors mes coinceurs du sac et malgré les regards réprobateurs de Lucas, j'arrive à en mettre 2 dans les 20 mètres de fissure où j'aurais dû courir.

 

Derrière nous, c'est toujours le même paysage, on s'en lasse... 

 

Vient ensuite la plus belle longueur de la voie, une fissure verticale et rectiligne en 7a+, avec un piton tous les 5 mètres, tant mieux même si ça fait pas beaucoup de pitons, car bloquer sur un bras dans cette fissure fuyante pour sortir les coinceurs, ç'aurait été vraiment rude. La dose d'adrénaline fut déjà bien bonne comme ça, dans le passage clé, à 4 mètres du dernier clou comme par hasard, avec les mains qui grignotent la fissure cm par cm, 200 mètres au dessus du plancher des singes, 400 mètres au-dessus de celui des dauphins... que du bonheur de la sortir cette fissure après une belle bataille...

 La sortie de la voie :

 

Samedi soir, Lucas organise une grosse teuf chez lui. Il a invité 200 personnes environ, mais mise plutôt sur 100 personnes avec les désistements. On fait des grosses courses, et soudainement un vrai déluge s'abat sur la ville. Les rues deviennent des rios, et c'est complètement trempés qu'on arrive chez lui. C'est pas grave, de toute façon, chez lui aussi il pleut, le toit m'a l'air complètement poreux. On se fait une grosse soupe et un gâteau au chocolat (pour changer...) en attendant les invités, on attend, on attend encore, il pleut toujours, et il n'y a personne qui arrive, personne qui appelle non plus pour s'excuser de ne pas pouvoir venir, désespérément personne, enfin si deux-trois personnes arrivent, à minuit on est 9, c'est la foule annoncée mais je n'ose pas trop rigoler... on se bouffe entre nous la soupe et le gâteau pour se réchauffer le coeur. Lucas est un peu blasé, mais pas tant que ça, il s'endort sur son canapé bercé par la pluie. Les Cariocas seraient-ils vraiment comme le disent le cliché, chaleureux, mais pas très fidèles en amitié ?

Le lendemain matin, avant de partir grimper, on va piquer une tête à une petite cachoeira située à 5 minutes de marche de la maison...

 

Allez je vais dormir, il est tard et demain je me lève tôt, je vais chercher mes parents à l'aéroport.

 

 

Publié dans vidanobrasil

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