De retour au Brésil

Publié le par Alexis

Voici terminé ce court intermède en France, j'ai encore du mal à dire si c'était plutôt des vacances, un long marathon d'une dizaine de jours, un voyage pour le travail, ou une longue série de "Bonjour, au revoir" à la famille et les amis pendant laquelle je ne savais jamais si il fallait que je sois heureux de revoir tout le monde ou malheureux de devoir les quitter juste après...

Le fait est que je suis rentré au Brésil, ma vie a repris son cours normal ici et j'ai plus que jamais l'impression que ma maison se trouve maintenant de ce côté-ci de l'Atlantique et de l'Equateur.

Le voyage avait plutôt mal commencé lors de l'enregistrement des bagages : 75 kilos de matos (d'escalade), ça le faisait pas trop pour le petit gars du guichet d'Air France. Mais heureusement il était pas trop futé, j'ai vidé un peu ma valise en remplissant mon bagage à main et tout s'est bien terminé. J'ai pu détaxer aussi mon matos d'escalade sans problème, le douanier a tamponné mon bordereau de détaxe en vitesse avant de fermer son stand pour déclencher une alerte à la bombe car une valise seule avait été abandonnée devant son guichet...

A l'arrivée au Brésil, je me présente devant le guichet "Rien à déclarer", ils ont l'air de contrôler à peine un touriste sur dix pourvu que ça passe, je passe devant le douanier en desserrant les dents avec plus de 4000 euros de marchandises neuves alors que le plafond est de 500 dollars... Je me dis au moment précis où le douanier me regarde que j'aurais dû me raser la veille au soir, mais finalement je ne dois pas encore avoir une gueule trop louche car il me laisse passer... OUF!

Dès lundi soir, j'organise chez moi une grande distribution de matos pour les potes grimpeurs. Ils avaient presque tous commandé quelque chose, il faut dire qu'ici les prix du matos d'escalade sont 3 à 4 fois supérieurs. Ils sont tous comme des gamins le jour de Noël, c'est assez rigolo à voir, ils se répandent en généreux remerciements une bonne partie du début de la nuit jusqu'à ce que je leur annonce qu'en France et donc pour mon horloge interne il est 6 heures du mat'. Je glisse sous mon lit le reste du matos qui est pour Rokaz et plonge tout de suite dans un profond sommeil.

Aujourd'hui au boulot, j'ai organisé une grande dégustation de fromages français. Ca faisait 6 mois qu'ils me rebattaient les oreilles avec leur unique fromage (le queijo Minas, une pâte cuite pas gégé...) qui serait soi-disant le meileur du monde ! Bon je crois que j'ai remis les choses à leur place : un camembert puant à point, un roquefort qui sue juste ce qu'il faut, un Saint Marcellin fondant voire coulant, un chèvre encore presque frais, un cantal qui retourne le palet, le tout avec un bon petit côte du Rhône, ils n'avaient qu'à bien se tenir ! Ils ont adoré, j'étais bien content et je crois que je n'entendrais plus parler de leur queijo Minas pendant un certain temps...

J'ai un peu bossé aussi accessoirement au bureau. Ils m'ont encore avancé la deadline finale. Je dois rendre le modèle financier pour le 15 octobre, je vois pas bien comment ça va être possible. Mais avec l'âge, je crois que je deviens un peu philosophe. C'est peut-être la 36ème fois en dix ans que j'ai l'impression d'avoir devant moi un projet à réaliser avec le dixième de temps qu'il me faudrait pour le faire tranquillement, et je n'en suis pas encore mort, ça va donc encore sûrement très bien se passer cette fois-ci...

Publié dans vidanobrasil

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