36 chandelles pour un permis de construire

Publié le par Alexis

Ce matin j'étais sur le chantier de la salle d'escalade à 8h00, j'avais RV avec l'ingénieur qui nous calcule les structures du toit du futur gymnase et du mur d'escalade. Si j'avais été un peu plus assidu aux Ponts et en suivant les bons cours j'aurais peut-être pu le faire tout seul ?! Bon, passons...

Marco Aurelio (!), l'ingénieur, a fini les projets, on a analysé les plans. Pour le toit, on s'est décidé pour de l'onduline. C'est un matériau créé en France il y a 50 ans, mélange de bitume et de cellulose, solide, léger, isolant thermique et phonique, et en plus pas trop cher. Idéal donc. Au Brésil, ils appellent ça la "Toiture écologique". Encore un argument marketing bien creux mais sûrement efficace, le bitume n'a absolument rien d'écolo, mais combien d'acheteurs se font cette remarque ?

Nous allons acheter l'onduline, l'acier et le compensé pour le mur d'escalade, l'entreprise de BTP est prête à se mettre au travail. Mais le chantier est toujours à l'arrêt. Nous n'avons toujours pas le permis de construire... Pourtant nous avons payé cher un intermédiaire pour "agiliser" les procédures comme ils disent... Mais de toute façon comme tout le monde fait la même chose (sans payer la "surtaxe" pour agiliser les procédures le permis de construire peut mettre un an ou deux à sortir...), j'ai bien peur qu'on se retrouve à attendre un mois ou deux comme en France mais en payant 1000 Euros de pourboire à des fonctionnaires véreux. Vous irez donc allumer quelques chandelles pour que mon permis de construire sorte rapidement s'il vous plaît...

Avec tout ça on ne va pas ouvrir la salle avant avril j'en ai bien peur. Et moi qui voulais rentrer en France début avril pour tenter le probatoire de guide de haute montagne, c'est pas gagné... Du coup peut-être que je rentrerai à Noël en France? L'idée de passer une semaine au chalet à Gap me fait chaud au coeur. Je vous assure, 25 degrés toute l'année, c'est monotone, on s'en lasserait presque...

A dix heures j'arrive au bureau. Il n'y a pas de problème, ils se sont habitués à me voir débarquer tôt ou tard, puis partir le soir à 16h00 ou à 22h00... Et personne n'a d'horaires fixes de toute façon.

Je travaille par téléphone avec un consultant à Rio sur le modèle financier, c'est pas évident. C'est complètement tentaculaire cette histoire. Plus on avance, plus il y en a à faire, plus ça se complexifie, du genre effet fractale exponentiel. Ou socratien, sauf que dans deux semaines je ne pourrai pas leur annoncer que j'ai découvert que je ne sais rien...

Ce sera probablement dans plus que deux semaines d'ailleurs, car grâce (ou à cause) de l'état de santé de Luiz, nous avons obtenu deux semaines de délai supplémentaire pour rendre le projet. La grande présentation finale sera donc le 15 novembre environ... D'un côté c'est bien, ça me laisse un peu plus de temps pour finir le modèle financier, d'un autre côté ça fait deux semaines de plus à rester au bureau pour travailler sur ce projet...

Publié dans vidanobrasil

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