Nouvel appart, nouveau boulot, nouvelle vie
Désolé, je n'ai pas donné de nouvelles ces derniers jours, je n'ai plus de connection Internet dans ma nouvelle maison ! Mais ça devrait s'arranger ces prochains jours, c'est juste l'ordinateur de Zéca qui a grillé et qu'il "devrait" réparer cette semaine.
L'appart de Zéca donc, j'y suis depuis 3 jours. Le quartier est près du centre, tranquille, plutôt chicos, avec des arbres un peu partout et même un supermarché Carrouf pour le dépaysement. Tranquille à un détail facheux près : en face de ma fenêtre, il y avait un petit terrain vague charmant, vis-à-vis reposant avec arbustes tordues et herbes folles. Mais depuis une semaine, soit trois jours avant que j'arrive gros veinard que je suis, il y a un bâtiment en construction... Et un p..... de boucan à partir de 7h00 du matin ! Bon il va falloir que j'apprenne à me coucher un peu plus tôt je crois, c'est pas forcément plus mal finalement.
Mes deux collocs sont tous les deux médecins, ont 32 ans. Zeca, grand spécialiste de la chirurgie de l'épaule, est du style grand, beau gosse, intelligent, cultivé, grand sportif (champion de football, de natation et bientôt d'escalade...), et en même temps très conscient de toutes ses qualités, mais sans être prétentieux puisqu'il est intelligent. Il est avec moi le garçon le plus serviable du monde, le meilleur ami qu'on peut imaginer quand on habite à l'étranger car il adore son pays et aime le faire découvrir aux autres.
Et avec les femmes c'est un tombeur quasi professionnel. Il en ramène entre 2 et 4 par semaine dans son lit. Et a perdu foi en l'amour le malheureux... Il reste un espoir : l'année prochaine, il va passer 6 mois en France (à Lyon puis Nice) avec le plus grand spécialiste mondial de l'épaule. Françaises, je compte sur vous, soyez charmantes, désarmantes, craquantes ; aidez-moi à le ramener dans le monde des émotions douces et des sentiments forts !
Marcelo c'est mon deuxième colloc, médecin aussi, du style "beau et intelligent" comme Zeca, mais pour le reste c'est tout le contraire. Comme les trois quarts des Brésiliens, il aime tellement le Brésil qu'il ne ressent pas le besoin de voyager, et est fidèle et quasi marié avec une étudiante en médecine.
Ce week-end, on est parti en vadrouille dans la Serra do Caraça, puis dans une autre Serra (chaîne de montagnes) près de Belo. Je mettrai des photos quand j'aurai une connexion internet à la maison (j'écris aujourd'hui depuis un cyber café). Au menu, des randos, encore des cascades forcément, des bons restos, et une belle paroi de 150 mètres en granit noir assez savoureux.
Et des soirées bien sûr, plus animées que jamais à Belo et dans la région. Car l'une des deux équipes de foot de la ville, l'équipe du Galo que j'étais allé voir jouer au Mineirão il y a deux semaines, est désormais assurée d'être championne... de la seconde division. Tout le week-end c'était un tintamarre général de klaxons, de cris hystériques et de tee-shirts noirs et blancs aux couleurs de l'équipe virevoletant dans les airs. Des gens qui ne se connaissent pas mais qui partout s'embrassent, se félicitent, sortent des voitures à chaque feu rouge et dansent la main dans la main... parce qu'ils portent le même uniforme noir et blanc !
Le dernier match de la saison aura lieu samedi prochain pour le Galo, à la maison, au Mineirão. Il y aura probablement plus de 80.000 personnes... Les billets seront en vente à partir de demain. Les supporters ont commencé à faire la queue samedi dernier... Il faut le voir pour le croire : il y a au centre de Belo tout un pâté de maison entièrement ceinturé par une ribambelle de tentes, un camping improvisé en pleine ville habité par des joyeux lurons qui sautent sur place toute la journée et une bonne partie de la nuit aussi !! Demain la queue atteindra plusieurs kilomètres avec une ambiance toujours aussi explosive sans aucun doute...
Mais ce week-end je ne serai plus là pour assister et participer au délire collectif de ce dénouement qui sera forcément victorieux. Je pars demain soir vers Rio puis Salvador pour une dizaine de jours avec Loic qui arrive mercredi. Pour sûr, des belles vacances en perspective dans des coins parmi les plus beaux du Brésil...
Demain matin avant de partir il faudra que je passe une dernière fois au bureau de Vida no Vale. Ça doit faire dix fois que je me dis que c'est la der des ders, mais cette fois ce sera la bonne, vacances obligent... Des derniers détails à régler, des explications encore à donner pour le nouveau directeur du projet, Elias Haddad, mon ancien colloc, puis je fuierai un peu lâchement, car trop tôt, cette équipe dont j'ai appris à adorer tous les défauts. Trop tôt, et à un très mauvais moment. Hier, Luiz est décédé. Nous nous préparions depuis longtemps à cet événement mais bien sûr le coup reste très dur.
Pour terminer sur une note un peu plus gaie, je tiens à vous annoncer que le permis de construire de Rokaz a neuf chances sur dix de sortir cette semaine. Quand je rentrerai de vacances dans une dizaine de jours, la construction de la salle devrait reprendre de plus belle. Et mon blog aussi !